L’aube d’un jour nouveau.
La Lune fuit pour laisser le soleil engager son règne,
Pour une journée qui commence comme hier,
Comme demain au loin.
La permanence est souvent l’absence,
Le silence, l’innocence.
Pourtant ici rien n’est figé.
Définitivement.
Les visages burinés, vieillis, tannés,
Signes d’une sagesse et de l’allégresse.
Des voix rocailleuses sur le marché, éraillées par la criée.
Fruits de mer sur l’étal du poissonnier et fruits frais à la pesée.
Un chat de blanc et noir vêtu,
Un peu émacié,
L’odeur des sardines et maquereaux taquine son nez
Il en aura au final sa part, tant il est têtu.
Les briques rouges côtoient la chaux méridionale des fronts bâtis,
Quelques inscriptions anciennes marquent une histoire de pèche et de labeur.
Battre le pavé,
Lever enfin les yeux pour admirer les catelles de couleurs.
Une porte intrigue. Vert émeraude, elle invite.
En elle une magie centenaire.
L’ouvrir lèverait le mystère.
Mais la pureté doit rester intacte.
Une cabane au fond du port. Un ponton de bois craque sous les pieds.
Barque de pêcheurs prête au départ.
Une femme brune, regard vers la ligne d’horizon,
Quelques pas s’approchent alors d’elle à tâtons.
Un oiseau vole à raz de marée,
Il offre grâce et élégance,
Liberté à cette scène
Tant rêvée, aujourd’hui réalité.
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